Aventure spontanée du jeudi

 

En ce jeudi de mai, la journée de travail se termine plus tôt que prévu. Ce qui nous permet de commencer l'après-travail en début d'après-midi en remontant le bassin d'Argentière au bord du glacier homonyme. Il fait très chaud, nous transpirons beaucoup. En arrivant au refuge, nous avons l'impression d'être de gigantesques serpillières de Mérinos sur des skis. Fred, le sympathique gardien du refuge d'Argentière, nous a laissé de l'eau et des couvertures dans la cabane. Nous ne sommes pas les seuls à dormir ici ce soir. Nous partageons un risotto avec un picard qui vient skier en solo les couloirs du coin. Le digestif est partagé avec des alpinistes tchèques. C'est la saison où les différentes activités de montagne s'entremêlent. L'ambiance est agréable jusqu'à ce qu'on nous informe que quelqu'un a eu un accident dans le Couturier - notre projet initial - la veille. Bien que cela fasse partie intégrante de notre activité, nous ne nous y habituons pas. Nous nous endormons un peu refroidis.

Le réveil sonne à 3h30. A notre grande surprise, il n'y a pas eu de regel, nous sommes remontés en t-shirt à 4h du matin. Nous constatons que l'aiguille verte est complètement bloquée, nous décidons donc rapidement de redescendre pour tenter le couloir du Chardonnet. Descendre en pleine nuit sur un glacier dans un tapis de neige est une sensation un peu irréelle.

 

Nous longeons la moraine, l'ambiance est bonne. Puis, soudain, un grand bruit se fait entendre à 20 mètres de nous. De gros blocs dévalent la pente à 5 heures du matin. Nous remontons le couloir, bloqué par les restes d'une grosse avalanche, ce qui nous pousse à mettre les skis sur le sac plus tôt que prévu. Après 2h30 d'ascension, nous réalisons que nous n'atteindrons pas le sommet. Nous redéfinissons alors un nouvel et dernier objectif : la boulangerie d'Argentière. La seule qui sera atteinte cette fois-ci. Le ventre plein et le sourire aux lèvres. Parce que nous étions en montagne, sur de la neige de printemps, avec des amis, dans un cadre majestueux, et aussi parce que les croissants français sont un must.

  
Vincent Fournier et Nicolas Gendre

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